Oui, je sais : ça faisait un moment que je n’avais plus pris le temps de vous proposer un « skeud du jeudi » (le dernier en date remonte à juillet 2020, déjà). Alors, histoire de me faire pardonner, je suis venu avec du son de qualité, l’extraordinaire album Morning Light de Locust, sorti en 1997 sur Apollo, sous-label de la mythique maison de disques belge R&S (temple de la musique électronique fondé par Renaat Vandepapeliere & Sabine Maes dans les années 90).
Compositeur britannique, originaire de Londres (et désormais expatrié à Los Angeles), Mark Van Hoen fut l’un des membres fondateurs de la formation Seefeel en 1992, avant de se lancer dans une carrière solo dès 1993, à la fois sous son nom propre, mais aussi sous le pseudonyme de Locust.
« Musically, Van Hoen belongs to a distinguished family tree. Originally influenced by the likes of Brian Eno and Tangerine Dream, and later presaging both Autechre’s glitch and Boards of Canada’s pastoral IDM. »
(Pitchfork, 20 avril 2010)
Mélangeant avec science des influences pop, trip-hop et « leftfield » (qu’on pourrait traduire par « qui sort des sentiers battus »), Morning Light est un petit joyau bien trop méconnu, qui mérite absolument de trôner dans votre discothèque.
Appuyé par de nombreux vocalistes, soutenu par un subtil mélange entre électronique et instruments acoustiques, l’album est un voyage musical comme il en existe peu. Si vous n’aviez jamais eu l’occasion d’y jeter une oreille, je vous envie : vous êtes sur le point d’embarquer dans un univers d’une grande richesse sonore et mélodique.
En ce qui me concerne, 24 ans plus tard, No-one In The World (et son sample improbable des Carpenters collé sur une rythmique drum & bass) et On The Horizon (avec la voix envoûtante de Neil Halstead, frontman de Slowdive) me filent toujours autant la chair de poule…
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